Et si on se faisait un barbecue ?!

Sujet: Et si on se faisait un barbecue ?! Lun 2 Juin - 0:49

06h - 08h
Pile électrique recherche sa famille désespérément

Emporté. Par la vague de brume qu'il a vu abattre sur lui sans avoir le temps de comprendre, de réagir. Comme quoi je dois toujours me méfier de l'eau... Et tourmenté. Par le voyage sans sensations, par le souvenir de sa mère qui l'a pris dans ses bras. Tiens, j'ai une maman... Je croyais j'avais pas d'maman, j'étais tout seul. C'était bien ce câlin, j'aimerais encore en avoir un autre...

Voilà dans quel état se trouve le petit garçon qui n'a pas encore réalisé que ses pieds touchent à nouveau le sol. Il entend, il voit. Pas grand chose certes, avec cette brume menaçante qui refuse de disparaître... Je vois des trucs bizarres, pourquoi c'est rouge hein ? Et puis en plus ça pue et il fait chaud.

Bel état de la situation. Quand soudain, ça fait tilt. BD n'est plus sur la plage, il est ailleurs. Et plus grave, il ne voit pas Moustique et Birdy. Il ne sent pas leur présence rassurante et une certitude s'installe en lui : ils ont disparu. Pour la seconde fois en quelques secondes à peine, il vient de perdre sa famille. A cet instant, un drôle de déclic se produit dans la tête du pti d'homme. Le stress monte d'un coup mais il ne s'effondre pas. Incapable de pleurer, de se laisser aller, de se lamenter, BD fait deux tours sur lui-même et hurle en se servant de sa main comme porte-voix :

"Birdyyyyyyyyy ! Moustiiiiiiiiiiiique ! Je viens vous chercheeeeeeer ! J'arriiiiiiiiiiiiive !!!"

Et en levant la tête, il aperçoit vaguement cette péninsule qui monte. Sans réfléchir une seconde, il commence à grimper aussi vite qu'il peut. Prendre de la hauteur ce sera mieux pour les trouver c'est sûr ! Si ça se trouve ils ont atterrit tout en haut ! Peu importe que sa peau s’abîme sur la roche escarpée, qu'il meurt de chaud dans ses couches de vêtements ou que son nez se plisse, agressé par la forte odeur qui émane du lieu. Il avance. Il bouge. Et il en a fichtrement besoin.

"Attendez moiiiiiiii ! Je monte !!!!!!"

Oh, il y avait des gens pas loin ? Ils ne sont ni Moustique, ni Birdy. Alors aucune importance.

6H-8H

Quelque chose de bizarre venait de se passer, là, juste avant. Enfin, non, pas vraiment quelque chose de bizarre, c’était juste un peu de brume… Plutôt beaucoup de brume, qui était apparue, et pouf plus rien. Mais bon, il commençait à se demander si ici, ce n’était pas juste le pays des bizarreries. On dirait qu’il n’y avait que ça. Ou bien le pays de la brume qui téléporte. Parce que ça ne faisait pas la première fois qu’il en voyait, de la brume qui téléportait ! Même si elle n’avait pas l’air d’être identique à la précédente. Enfin, bref, ce n’était pas ça qui l’embêtait le plus. En effet, la brume n’était pas le cadet de ses soucis. Il était plutôt agacé par le fait qu’il n’arrêtait pas de changer de lieu, à chaque fois. À chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un d’intéressant, hop ! Un peu de brume, de magie et de fantaisie, et hop ! Plus personne !
Surtout qu’en plus, avec tout ça, il ne savait plus où il était, ni quelle heure il était. Il n’avait pas l’air de faire jour encore, mais il faisait plus chaud qu’avant. Beaucoup plus chaud, d’ailleurs. Je dirais même énormément plus chaud. Oui donc en fait il faisait très chaud, quoi. En plus l’atmosphère était bizarre. Déjà, elle était chaude (mais enfin on le savait), et puis il y avait quelque chose de très désagréable à sentir. Il se mit à tousser. Ah ben, il n’aimait pas cette odeur, en fait !
Il hésita à avancer dans une direction. Il allait sûrement tomber dans une crevasse ou mettre un pied au mauvais endroit, surtout qu’il n’y voyait rien, en fait, il y avait un peu de buée sur ses lunettes, et ça n’aidait pas pour voir quelque chose. Il attendit bêtement sur place que la buée s’en aille, et puis quand enfin il n’y en avait plus une goutte, il entendit une voix, un peu plus haut.
« Attendez moiiiiiiii ! Je monte !!!!!!
- Eeeh, nan, moi je suis en bas ! » lança-t-il directement, dans la direction où il avait entendu la voix.
Il ne savait pas à qui il avait affaire, mais bon, il n’avait pas pu s’empêcher de crier pour répondre…

06h - 08h
Ça sent le roussi

Il monte le p'tit d'homme, sans se soucier de la voix en bas, sans même l'avoir entendue. L'angoisse le fait légèrement trembler et il dérape sans arrêt, s'écorchant les mains et abîmant ses vêtements. Pour se calmer, il se met à parler tout seul à haute voix.

"Ça va aller BD tu vas voir. Tu vas grimper et ça va très bien aller, tu vas retrouver Birdy et Moustique. Ils ne peuvent pas être loin de toute façon. Ils doivent même te chercher c'est sûr ! Ils ne vont pas t'abandonner après tout, ils sont trop gentils pour ça. Mais s'il leur est arrivé quelque chose... Non mais tu vas les sauver tu vas les trouver et tu vas les sauver et vous allez chercher des furets. Voilà ça ça c'est très bien les furets. C'est très mignons les furets il faudra trouver des furets. Mais d'abord on va trouver Birdy et Moustique. Et après on adoptera des furets."

Et bla, et bla, et bla. Il marmonne, il avance sans s'inquiéter de la brume, de la chaleur, du souffre, de la possibilité d'une chute mortelle. Il s'en fout. Comme de sa première dent de lait ! Il essuie son front, la sueur qui tombe à grosses gouttes dans ses yeux, et après de longs et périlleux efforts finit par atteindre le sommet du cratère.

"BIRDYYYYYYYYYYYYYY !!!!!!! MOUSTIQUE !!!!!!!!!!!!!!!"

Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. C'est trop long. BD se laisse tomber sur le sol et tape des poings comme s'il espérait fracasser la roche. Il se roule par terre et exprime son angoisse en criant avec force.

"Je veux pas être tout seuuuuuuuuul !!! Je veux mes amis !!!!! Rendez moi ma famille !!!!!! Je veux paaaaaaaaaaaaaaaaaaas !!!!!! MOUSTIQUE !!!!!! BIRDYYYYYYYYY !!!!!!!!! Revenez !!!!!!!!!"

Il en fait du bruit. Beaucoup de bruit. Trop de bruit ? Non, ça lui fait du bien après tout. Et alors qu'il reprend sa respiration et part dans une quinte de toux, ses yeux se posent sur la lave en fusion qui fait rougeoyer le cratère fumant.

"Oh !!! S'ils sont tombés !!! Je vais descendre !!!!"

Spoiler:

6H-8H

Il attendit une réponse, ou bien une forme qui arriverait vers lui, mais personne ne vint. Non, à la place, il entendit la même voix que toute à l’heure, qui semblait appeler quelqu’un.
« BIRDYYYYYYYYYYYYYY !!!!!!! MOUSTIQUE !!!!!!!!!!!!!!! »
Il n’avait pas la moindre idée de qui il appelait, et pourquoi il criait le nom d’un insecte. Peut-être que l’autre personne qui était présente par ici se faisait attaquer par une horde de moustiques, et ça, ce n’était pas vraiment quelque chose de très cool. Peut-être qu’il devait aller voir ce qu’il se passait, au lieu de rester planté là sans rien faire. Et puis de toute façon, il devait bien commencer à faire quelque chose, hein ! Ça n’allait pas s’il restait comme un arbre au milieu de… d’un endroit qu’il connait pas, tiens. En plus c’était pas drôle d’être tout seul.
Il tenta donc de repérer d’où venait la voix ; c’était dur, hein, mais finalement il y réussi, avec un peu de concentration – parce qu’il avait le pouvoir de se concentrer, faut pas croire hein. Donc enfin il finit par se diriger dans une direction qu’il pensait être la bonne, puis il remarqua que la lumière était assez rouge dans ce coin. Surtout que déjà il voyait bien rouge avec ses lunettes, mais là, il voyait encore plus rouge. En plus vu qu’il était habillé tout en rouge, ça n’allait pas être facilement de le voir, on allait sûrement le confondre avec le décors. Mais ça ce n’était pas un problème pour lui pour le moment, là, il voulait trouver la personne qui avait parlé avant. Puis alors il cru voir quelqu’un là-bas, plus loin, plus haut, alors il se mit à crier pour attirer son attention :
« Eeeeh, je suis par ici ! De ce côtééé ! »

6H-8H

Tu donnes un coup de rein. Rien de bien méchant. Incognito. Paf! Faut que tu prennes l'air. Donc tu te retourne comme une crêpe sans même avoir bougé d'un millimètre. Tu retombes sur ton ventre comme si de rien n'étais. Tout simplement. Étalé de tout ton long, t'es bien. Faut dire que tu n'demandes pas non plus la Lune, hein. Au fond te toi, tu te demandes « pourquoi ? » . T'es sûr que tu veux savoir ? Parce que pour l'instant, c'est tranquillou non, comme situation ? Nan ? Tu veux vraiment savoir ? T'es vraiment chiant... T'as cette sensation étrange. Cela même qui tu donne l'impression de dormir au dessus d'une chaudière. Ou comme si on t'avais foutu dans un four. Mieux ! Comme si Gargantua était en train de te faire bouillir dans une marmite. Ton songe vaseux se transforme, abordant alors les prémices d'un cauchemars. Tu te vois en train flotter entre deux morceaux de carottes, un oignons et du laurier. T'es tout seul dans cette flotte huileuse, et la vapeur commence à te brûler les yeux. Mais bon, les autres ne semblent pas se plaindre, du moment qu'y a plus cette sensation d'humidité. Par contre, ce truc pointu dans ta joue là... Très désagréable. Et ces voix geignardes qui s'appellent... Elles peuvent pas se taire. Tu dors quoi. Rah et puis franchement, même si t'es côté face, il fait vraiment trop chaud. A croire que ta pirouette n'a rien changé. Tu lâches un grognement sourd en hurlant un « Vos gueules merde ! Y en a qui dorment ! ». Le fait de t'entendre crier te tire définitivement du sommeil. La tête encore dans les quetsches, tu te redresses en grommelant. Ta main droite viens se poser sur ta tempe tandis que tu grimaces ; t'as un vieux mal de crâne. Le truc bien carabiné comme quand... Comme quand... « Putain c'est quoi ce merdier... » qu'tu marmonnes. On serait plutôt à se demander pourquoi t'es aussi vulgaire dès le matin... Dès le soir... Dès... on est quand d'ailleurs ? Enfin... T'as la bouche pâteuse, t'y vois que dalle, et t'as les crocs. Dit donc, boy, ça va être une bonne journée non ? En plus, tu t'es levé du pied gauche...

06h - 08h
L'aventurier sans cervelle

Des voix. Des voix lui parviennent du haut de son perchoir. Surtout le cri. Un instant de conscience le pousse à s'en soucier.

"Montez avec moi !!! Dépêchez-vous !!"

Et lui, il devrait attendre gentiment. C'est sans doute ce qu'il ferait s'il était plus calme. Mais il ne tient pas en place le p'tit d'homme. Alors il sort le mouchoir de sa poche et le plaque sur son nez et sa bouche pour combattre l'odeur de soufre. De l'autre main, il détache son écharpe. Peut-être ça peut m'aider à descendre si je l'accroche comme une corde... La brillante idée. Bon, il monte oui ? Sinon je pars sans lui moi hein...

Un cailloux à ses pieds attire son attention. Sans réfléchir il le prend et le jette dans la lave de toutes ses forces. Puis un autre, et encore un autre, et toujours un autre... Ben quoi, il lui faut bien une activité pour s'occuper ! Si l'autre monte pas dans les 3 minutes à venir, il entame la descente sans lui. Et advienne que pourra.

Spoiler:

HRp :

6H-8H

Alors, finalement, il se dit que ça ne servait peut-être à rien de continuer à crier. C’était vrai, quoi, si on ne s’occupait pas de lui, il pouvait partir d’ici ! Mais à ce moment-là, il y eut une autre voix, quelqu’un de pas content, apparemment, puis la première personne reparla à nouveau, invitant à la rejoindre, et vu qu’elle disait de « monter », forcément, elle devait se trouver vers le haut (merci la logique, je n’y aurais jamais pensé !). Alors il se dit que oui, il avait raison, il avait bien cru voir quelqu’un là-haut ! Il se dépêcha de monter, même si cette fichue odeur qui le faisait tousser voulait l’en empêcher… C’était pas ça qui allait l’arrêter, hein ! Il y avait sûrement quelqu’un d’intéressant, là-haut…
« C’est bon, je suis là ! » lança-t-il en arrivant plus haut.

La brume encore omniprésente enveloppe désormais Rhubarbe qui disparaît aussi rapidement qu'il est apparu, c'est pour l'instant la seule victime mais ne prenez pas trop vos aises, elle est encore là. Elle est à vos pieds, elle est dans l'air que vous respirez, elle est dans le sol sur lequel vous marchez.

EDIT : La brume est de nouveau active, elle prend forme humaine, elle laisse place à Birdy qui vient de la grotte sans comprendre réellement ce qu'il se passe et qui a d'un coup très chaud.

Spoiler:

Trempé jusque la taille, il s'est encore abandonné à l'étreinte cette amante dont le contact sur la peau ne ne lui est plus étranger, mais presque amical..tête renversée dans la position de l'égorgé, yeux clos et corps abandonné, la chaleur qui le saisit alors manque presque de brûler ses poumons, si huileux, goudronnés et charbonneux..aussi sains qu'un chantier abandonné de zone urbaine.

Les yeux lunaires s'ouvrent encore une fois sur un diaporama inconnu, ses doigts automatiquement caressant, frôlant et idolatrant la kératine ferme et douce de sa créature docile,la camouflant de sa crinière oiselle. Et les rétines s'étrecissent, actionnant les pieds nus sur la pierre brûlante et rugueuse, pour saisir avec une douceur mesurée les épaules frêles de son Enfantôme.

-"...Retournons sur nos pas..nous ne faisons pas partit de cette fougue.." Voix calme et basse, toujours paisible, tandis que le coeur pourrissant du jeune homme s'emballe face à cette force exempte de violence consciente. Un sentiment humain appréciable, mais étreignant une raison tangeante sur un fil d'équilibriste..

06h - 08h
C'est reparti pour un tour !

BD regarde à peine le nouvel arrivant quand il l'entend arriver à côté de lui. Sa seule pensée se résume en un "c'est pas trop tôt !" impatient. Il s'est déjà baissé pour chercher une prise où nouer son écharpe, corde de pacotille pour se jeter dans la gueule du volcan.

"T'as une écharpe ? Ou un autre truc pour descendre ?"

Sa voix est mécanique tant il est concentré sur un objectif qu'il ne voit pas comme irréalisable. Mais avant même qu'il n'arrive à percevoir la réponse de l'inconnu, des mains se posent sur ses épaules et une voix rassurante se glisse dans son oreille.

-"...Retournons sur nos pas..nous ne faisons pas partit de cette fougue.."

L'immobilité totale entraînée par la surprise ne dure qu'un instant avant que le petit garçon ne se jette sur son ami, manquant sans doute de le faire basculer.

" BIRDY ! Je savais que je te retrouverai ! J'ai vu bouger en bas, on devrait y aller, c'est sans doute Moustique qui nous attend !"

Il est encore tout excité et plus confiant que jamais maintenant que l'Ile lui a rendu son compagnon. Mais il n'oublie pas qu'ils ne sont pas seuls et son regard se fixe sur l'homme au cheveux étonnamment... rouges.

"Tu vis ici hein ? C'est pour ça que tu as des cheveux pétards. Tu as une maison ? Une grotte dans la lave ? Tu nous emmènes ?"

HRp :

6H - 8H

Il regarda, perplexe, les deux personnes en face de lui. Bon, visiblement, ils se connaissaient, et lui, il ne les connaissait pas. Oui, c’était une bien triste situation, mais qu’est ce qu’on pouvait bien y faire, hein ? Toujours aussi perplexe, il regarda tour à tour les deux monsieurs, le plus vieux et le moins vieux, enfin surtout ce dernier, à cause de ses dernières paroles.
« Euh, non, je n’habite pas ici… » répondit-il aux deux personnes. « Enfin, je crois… Non, j’en suis sûr… Non, en fait, j’en sais rien… Peut-être que c’est possible ? Non, attends… »
Il partit en quinte de toux après ce magnifique decrescendo. Non, en fait, c’était pas bien ici, donc il ne devait pas y habiter. Quoique… ? Oh, et puis zut !

Ses ailes d'oiseau maigre entoure le frêle corps de l'enfant, ses yeux restant observer l'haleine d'acide du volcan rugissant,forge d'antiques dieux pour d'immémoriaux héros, avant de fixer les ovales de brumes lunaires sur le nouveau comparse que le Destin daigne leur délaisser. Non-habitant, bien heureusement. L'ère n'osait imaginer quel créature pouvait se complaire dans les flots de feu dragonnier.

Ses avants bras sécurisèrent la prise sur l'enfantôme, tandis que ses pieds nus reculaient sur le sol tranchant de la pierre volcanique. Mégarde, pas de projection de sang, surtout pour cet être épuré des vices. La voix rauque ne voulait ici plus s'élever, se contentant de raser le sol, assoiffée.

-"..J'aimerai m'éloigner..trouver un lieu plus propice à la vie.."

Instinct animal ou simple logique, le barde sait qu'il ne s'agit ici que d'acide, de chaleur et de vapeur de souffre, impropre au fumeur qu'il est, et à l'enfant qui demeure.

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