What the hell ?!
 06h - 08h

Lorsque tu ressens les tremblements de cette petite main, tu réalises que la tienne est si grande en comparaison. Tu ne sais pas si elle a peur, ou bien si c’est le froid, mais tu veux la rassurer en serrant légèrement la main et puis tu l’engage dans ton chemin suivant les petites flammes qui au fur et à mesure de ta progression disparaisse. En la tenant ainsi, peut-être ne se volatiliserait-elle pas comme l’ont déjà fait trois des jeunes filles que tu as rencontré depuis ton réveil. Quand tu y réfléchi un instant, tu n’as croisé aucun autre homme… T’espère soudain que t’es pas le seul mec du coin, tu sais pas pourquoi mais cet idée te plait pas.

Tes pas s’enfoncent dans certains coins de la mangrove, mais tu serres les dents, ravale ta frustration. Tu as quelqu’un que tu dois protéger, c’est comme une mission. Et soudainement, il n’y a plus de petites flammes, alors une panique s’installe rapidement en toi, en levant les yeux tu vois, tu comprends, vous y êtes. Cependant, tout est en décrépitude, il n’y a personne, pas d’âme qui vivent à part cette nature étouffante.

- En sécurité mon cul, mais ça peut pas être pire.

Tu parles évidemment pour toi-même en constatant l’endroit. Donc il y avait autrefois des gens pour vivre ici, donc ce n’est pas forcément un mauvais coin.

- T’en dis quoi de te reposer un peu ?

Avec de la chance, tu sais peut-être chasser ? Tu as le sentiment de savoir tuer donc ça ne doit pas être si compliquer. Étais-tu un chasseur autrefois ? Les seuls choses dont tu te souviennes ne vont pas vraiment en cette faveur.

Elle s'est assoupie pendant son sommeil. Malheur. Elle serait donc trop idiote pour faire confiance à un inconnu ? Il faut croire que oui. Mais par chance, lorsqu'elle s'était réveillé, elle était encore en un seul morceau et personne ne la menaçait d'un couteau... mais ce qui l'avait le plus étonné était la disparition de l'autre femme. Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, réalisant qu'elle s'était endormi, Babouche était seule au pied de cet arbre. D'un côté elle était heureuse de ne plus avoir une paniqué près d'elle, mais de l'autre elle avait peur que quelque chose soit arrivé à la jeune femme. Oh et puis merde, chacun pour soi après tout.

Tandis qu'elle se levait et qu'elle réfléchissait à quoi faire de sa triste journée, elle put entendre au loin une voix masculine. Guidée par son ouïe, elle aperçut deux silhouettes, non loin d'elle, qui discutaient face à un tronc d'arbre. S'approcher ? Reculer ? 'Toute façon au point où j'en suis.
Ses jambes étaient encore engourdies de cette atroce sieste sur un sol dur, mais elle restait optimiste quant à une possible échappatoire de cet endroit.

« Eh vous! Ça fait pas longtemps que vous êtes là? » Elle disait vraiment de la merde.

Spoiler:

Encore sonnée. Il faut que je m'active. Il faut que je remue. Il faut que je bouge. Et soudainemet, j'ai faim. Et soif aussi. Le souvenir peu à peu s'estompe de ma conscience. Mais j'ai envie qu'il y reste. J'ai envie d'y imprimer les lieux, les visages et les meubles. Ne rien oublier. Surtout, ne rien oublier !

Autour de moi, le paysage change mais reste glauque. Et bien, c'est pas jo-jo tout ça. Une mangrove pleine de boue, un village suspendu en ruine. Il manque juste le cavalier sans tête ou le peuple cannibale et peut-être qu'on pourra faire un truc sympa. Sauf que pour le moment, il n'y a que le blond. Qui semble être prêt pour une petite pause. Je suis contente de ne pas être seule maintenant. Bien qu'il ne soit pas parfait, on devra s'en contenter.

Je veux lui répondre par l'affirmative quand une blonde (DEUX BLONDS AU MEME ENDROIT) surgit par la gauche en posant une question à rallonge. Bon... Je ne pense pas qu'on mangera tout de suite...

"-On vient d'arriver. Tu fais quoi ici ? T'es qui ?"

J'espère ne pas avoir été trop directe mais j'ai envie de savoir. Envie de connaître le pourquoi du comment de sa présence. Je garde ma main dans celle du blond. Pourquoi l'enlever ? Nous sommes deux, contre une.

Comme prévu, Lip t’as suivit. Tu fais as fait confiance à ces maudits feux-follet et ça t’as mené à un endroit qui effectivement te semble sécuritaire, du moins pour l’instant. Reste plus qu’à trouver un endroit où poser ses fesses et peut-être même faire un petit tour à la toilette… (?) Mais à peine arrivé qu’une nouvelle présence se montre à vous. D’instinct tu serres légèrement la main de la gamine, tu te rends compte que tu la tien encore d’ailleurs… Après légère hésitation, lâche cette main Doc’, c’est gênant d’avoir un vieil homme qui tient une gamine par la main. Comme si tu voulais l’amener dans un coin sombre pour la violer, surtout que tu n’as pas une tête qui inspire la confiance même si tu portes un uniforme de Docteur.

Ton compagnon de route répond avant toi. Tant mieux, ça te laisse un peu de temps pour regarder la tête de la petite blonde. C’est drôle, jusqu’à maintenant tu n’as rencontré que des filles… Serais-tu le seul homme sur cette ile ?! Conclusion hâtive et stupide, ça ne peut être possible… ?

La petite blonde ressemble à une petite poupée, elle est adorable et fragile, du moins au premier regard. C’est peut-être encore une hallucination ?! Tu laisses les enfants parler pour une fois, elles risquent de mieux communiquer que toi de toute façon. En fait, t’as juste l’air d’un type louche.

Et c'est triste d'être un homme seul, pas vrai ? Et si on inversait ?

La brume s'agite à vos pieds. Elle s'amasse lentement près d'un arbre, s'enroule sur elle même et semble faire des nœuds. Bientôt, elle ressemble à une espèce de serpent géant, lève ce qui semble être une tête et fond, comme un prédateur sur sa proie, sur Doctor, sur Lip, puis elle monte sur Babouche avant de s'envoler vers le ciel et disparaître pour de bon. Le blanc fut alors tant aveuglant que vous vous êtes perdu, le temps de quelques secondes. Oui. Ça n'a duré qu'un instant, ça ne vous a pas changé le lieux, ni changé de place, pourtant, ça vous a changé, oui. C'est le moins qu'on puisse dire.

Tic tac, il est 8h-10h ! Tic tac, vous voilà changé en votre opposé ! Tac, le soleil est bien levé !

Pas le temps de répondre que déjà le lieu nous joue à nouveau des tours. A nouveau. Je ne vais pas le dire mais je commence à en avoir marre. Cette fois-ci, le serpent glisse sur nos pieds, recouvre nos corps et chamboule de nouveau notre environnement. La main qui m'a lâché devient fine et gracieuse. Celle qui vient de poser une question perd sa poitrine, perd ses cheveux, perd son sourire. Elle nous regarde, les yeux en détresse, perturbée. Je ne pense pas qu'elle soit la seule. Je ne pense pas qu'ils soient les seuls à avoir changé. Mon regard part à la dérive. Je ne veux pas regarder. Je ne veux pas me voir. Je ne veux même pas hésiter. Quoique. Je ferme les yeux, je m'assois et je respire. Je ressens.

Mes muscles sont plus gros. Mes mains sont plus fortes. Mes jambes sont plus poilues. Ma bouche est plus large. Et mes cheveux sont plus courts. La sensation du vent dans mes cheveux est agréable. La sensation de la terre sous mon corps est agréable. Je crois que j'aime mon nouveau corps. Je crois que je m'aime comme ça.

J'ouvre les yeux et je regarde le blond devenu une blonde.

"-C'est drôle comme les situations changent vite n'est-ce pas ?"

Oh non pas encore ce truc !? D’instinct tu serres la jeune fille aux cheveux verts contre toi, hors de question de te séparer de quelqu’un à nouveau. De plus tu as la sensation de pouvoir la protéger, même si tu ne sais pas de quoi encore.
Les choses sont étranges, les choses changent. Sans comprendre, tu ressens les choses différemment. Tu défaillis Doctor ! Tu n’es plus aussi fort, plus aussi grand, tes épaules sont frêles et tes mains délicates. Qu’est-ce qui se passe !? Ton emprise sur ton homologue est devenue impossible.

Alors que cette brume disparait, tes yeux se pose sur les deux jeunes filles… c’est un cauchemar ! De te lèvres tu échappes un petit son aigue qui ne manque pas de te surprendre, alors tu oses, tu regardes tes mains; petites et délicate. Puis, ton torse… HEU…. DES SEINS ?! Des cheveux long, blond et mince tombe sur tes épaules alors que tu tires sur tes vêtements pour y voir ce qui s’y trouve en dessous. Des seins bordels ! De vrais seins !!! Tu aimes probablement les seins, mais pas comme ça, pas sur toi, pas dans ce sens-là. Tu veux hurler, tu veux jurer mais encore plus important, quelque chose te manque, quelque chose de précieux.

Doctor constate alors que son set de clé à fait place à une cavité blonde, lorsqu’il tira sur son pantalon.

- IIIIIIIHHHHHH !!!

S’en est trop ! Tu hurle et ce son strident te casse les oreilles. Tu tâte ton corps, sans penser un seul instant que les deux autres s’étaient aussi transformer. Calme-toi Doctor, tout ceci n’est que dans ta tête… ?

- C’est quoi ce bordel !?

Tu ressembles à une jeune fleur dans la trentaine avec les mêmes vêtements et une petite poitrine. Alors que tes émotions te sembles difficile a contrôlé, tu inspires et expire afin de te calmer les nerfs. Car il n’y a rien que tu déteste plus qu’une fille ingérable avec une petite voix.

Le blond, maintenant devenu Blonde... Mince, ça inverse des choses du coup. Et c'est plus compréhensible. Là, je m'emmêle. Là, je perds pied. Là, je... BREF ! LORSQUE LA BLONDE s'est mise à crier, on a tous bien compris que les changements, elle aimait pas ça. Surtout quand elle s'est jetée dans mes bras. Là, j'ai eu plutôt un sentiment de puissance assez énorme mais bon, passons là dessus. Nous en sommes au moment où j'accepte mon corps mais pas elle. Alors que quelque chose nous est apparu, elle, ce quelque chose a disparu. Macho. Comme si on pouvait pas faire sans... MAIS BREF !

Le nouveau blond a l'air plutôt sympa lui dis donc ! Il s'incline devant moi comme si j'étais son chef, commandant, général ou tout autre chose ressemblant à un chef. Et ça, j'aime ça. D'autant plus que l'ancien blond se prenait pour le chef étant donné son machisme certain, nous allons pouvoir le mener à la baguette maintenant que j'ai cette éminence phallique entre les jambes. Je commence à bien aimer cette île. Bien que j'aimais bien mon ancien corps et que j'espère le retrouver un jour... J'aime bien cette île.

Je souris jusqu'aux dents en répondant à... Babouche. C'est pas un nom de singe ça ?

"- Moi c'est Lip mon gars. J'suis super contente... Non, content de te connaître. J'espère qu'on va bien s'amuser ensemble. A faire des p'tites activités UNIQUEMENT réservées aux hommes. N'est-ce pas LA blondE ?"

En espérant que la blonde ait bien remarqué le regard appuyé que j'ai pu lui jeter. Même si je l'aime bien, j'ai envie de rigoler...

En fait, tu n’es pas une fille mais bien une femme, car après tout, passé la trentaine le temps des jeunes filles est révolu. Tout ça n’est pas croyable, tu en a quasiment le goût de pleurer, alors que le blondinet tente de faire de l’humour. Tu le foudroie totalement du regard comme si tu désirais lui arracher la tête puis tu passes à autre chose alors que ton cœur reprend peu à peu une vitesse normale. Tu t’isole mentalement deux secondes pour sortir une clope de ton paquet de cigarette et l’allumer avec le briquet d’Hide, tu tires cette bouffé comme si tu voulais griller la clope au complet, mais tu ne t’étouffe pas malgré les changements de ton corps beaucoup plus délicat. En homme, rien ne parait, on ne sait pas que tu es mince car tu as les épaules larges, tu es grand et ton visage peu amical en dégage. En femme toutefois… Ta taille est moins imposante, tes mains plus petite, tu ne te sens plus aussi fort, plus aussi infaillible, alors tu fume, tu penses a autre chose, tu te demandes comment tu vas arriver à piser sans boyau d’arrosage.

Et là tu as ce machin vert qui viens te faire chier et dont tu connais enfin le surnom. Lip. Ouain, elle ne peut pas fermer sa bouche quand c’est nécessaire. Tu présentes le doigt d’honneur à Lip. Tu es exaspéré mais n’oublie pas qui tu es, même si tu ne le sais pas vraiment, reste fidèle à toi-même. Si les deux jeune filles semblent heureuse de leurs situations, tu ne l’es pas. Tant pis pour leurs poires si elles virent macho et ne peuvent pas encore gérer deux cerveaux différents.

Ta clope au bec, tu te sens déjà mieux. Les plans ne changent pas ! Se reposer et piser ! Et ce n’est pas parce que t’es devenue une vieille femelle que tu vas te laisser marcher sur les pieds. Elles peuvent bien commander si ça leurs tentes, tu vas n’en faire qu’à ta tête de toute façon.

- Rien à foutre.

Des yeux, tu cherches un coin plus caché pour te vider la vessie, toi qui au départ voulais simplement un arbre tu te retrouves à chercher un buisson…

Elle sourit lorsque l'homme aux cheveux verts, ou plutôt Lip, lui rappelle qu'en effet, ils ont un nouveau truc. Il semblerait donc que la femme regrette ça. Elle se dit que cela lui manquait de se moquer de quelqu'un. Cette femme semblait maintenant être sa proie parfaite, elle risquait de bien s'amuser avec l'autre blonde!
« Bon comme t'as pas l'air d'avoir un prénom, je vais t’appeler La blonde.  »
Elle réfléchit un instant, cherchant quelque chose d'utile à faire. Elle regarde d'abord à son niveau, puis lève d'instinct la tête, observant ces étranges cabanes construites autour des arbres.

« Ça vous branche pas d'aller faire un tour là-haut ? » Elle reste la tête orientée vers le haut, comme pour bien montrer aux deux autres ou elle regarde.

Spoiler:

Un doigt d'honneur. C'est tout ce qu'elle trouve à me répondre la blonde. J'esquisse un léger sourire. Tout ce qu'elle avait connu jusque là s'est modifié, et elle a l'impression d'avoir tout perdu... D'un certain point de vue, c'est normal et humain. Mais il faut qu'elle l'accepte non ? Nous avec Babouche, on l'a accepté et la vie n'en devient que plus belle.

La blonde jette souvent des rapides regards autour d'elle. De plus en plus. En voulant se faire discrète, elle a oublié un détail. j'ai été jeune fille moi aussi. Et j'ai souvent cherché un buisson pour me soulager. ma pauvre chérie, qu'il est difficile de ne pas pouvoir pisser debout. La vengeance va continuer. Discrètement ou pas, je m'approche du premier arbre que je vois et sans égards pour mes camarades, je m'installe confortablement devant l'arbre, ouvre la braguette de... Mon nouveau pantalon ?! Sors mon machin, et profite de l'opportunité unique que m'offre l'île. Aah, j'aime bien cette île.

"-Je te suis mais je profite avant. Tu sais la blonde... On connaît tous le corps d'une femme, ne sois pas gênée." Il reste une seule difficulté pour m'adapter à ma nouvelle voix grave. Qu'il est étrange de parler maintenant. Mais je continue de sourire. j'aime vraiment bien cette île.

Spoiler:

« La blonde » géniale, ça devient de pire en pire ! Qu’à tu fais pour qu’elles te haïssent à ce point ? Je veux bien que t’ai pas une tête de type super agréable mais de là à te faire harceler parce que soudainement les « rôles » sont inverser, c’est horrible. Ces filles ont peut-être souffert de maltraitance par des hommes ?! Toi tout ce que tu voulais, c’était être utile, aider et progresser dans le but de retrouver ta vie d’avant, même si tu ignores de quoi il en retourne.

À l’intention de Babouche, tu réplique ;

- Doc’ ça sera bon pour moi, merci.

Évidemment, ce n’est pas sur un ton très amical et doux que tu lui fais cette magnifique rectification. Les faits restes que même en femme, t’es plus vieux que les deux autres et qu’elles n’ont aucun respect pour leurs ainés ! La Babouche propose d’aller faire un tour en hauteur… T’en sais rien, tu veux pisser ! Et voilà que Lip s’y met aussi… C’est assez décourageant. Va-y pisse sur un arbre, découvre les joies de la masculinité si ça te fait tant plaisir !
Tu auras beau savoir comment les femmes sont fait, tu n’as pas plus envie de faire devant les deux autres, alors tu t’éloignes autant que possible tout en jurant a voie basse.

- On ira après la pause pipi.

Et tu pointe les arbres. La toilette et après les hauteurs.

- Oh et Lip, oublis pas de secouer, plus de deux coup, c’est que tu te branle.

Elles veulent jouer à ça, alors aussi bien les faires chier un peu aussi avec un mythe masculin. Et voilà, tu tombes sur un petit coin tranquille, tu baisse ton pantalon… et tu as encore des vertiges à cette vue si peu commune. Dans toutes tes suppositions, tu t’installes, tu espères que tu ne te pisseras pas dessus comme un enfant et finalement, ça soulage… Des feuilles pour essuyer la chose et tu remontes le tout pour aller rejoindre les deux autres, jetant ta clope par terre, n’ayant plus de tabac à inspirer.

- Vous vous êtes bien marée ? On monte.

Comme toujours, tu es têtue, alors tu prends les devants pour monter aux cabanes. Ce n’est pas ce corps de fille qui va te mettre des bâtons dans les roues et encore moins les deux misogynes qui t’accompagne. Point positif, ton corps est beaucoup plus léger et habile, ta minceur et tes courbes avantages tout parcours et ce même si tu n’as plus autant de force dans les mains.

Spoiler:

On dirait que c'est la pause pipi avant d'aller faire un tour dans les arbres, tel un singe. Pourtant Babouche n'a pas envie. Est-ce le stress subit durant les dernières heures? Aucune idée. Dans tous les cas, Lip fonce vers un arbre et découvre la joie de ne pas pisser accroupie dans un buisson. C'est vachement pratique.
« Oh et Lip, oublis pas de secouer, plus de deux coups, c’est que tu te branles. » Il semblerait donc que la soi-disant "Doc" ne se laisse pas faire aussi facilement. Le jeu sera d'autant plus marrant, ce qui fait sourire Babouche. Elle s'en va elle aussi, vers un buisson, pour faire ses petits besoins. Pendant que juste sa chevelure blonde dépasse d'un buisson, elle -ou plutôt il maintenant- s'amuse encore à charrier Doc.
« Ça va, pas trop dur? Attention ça part dans tous les sens, ce serait con de te faire dessus. »

Finalement, après ce petit instant, Doc se lance en première pour monter en haut. Honneur aux dames, comme on le dit. Des échelles sont à disposition et malgré leur état, elles résistent au poids des trois étrangers. Babouche est la deuxième à monter, attendant que la blonde soit arrivé en haut pour éviter un poids trop élevé sur ces pauvres cordes suspendues. Lorsqu'elle arrive en haut sur une plateforme, le paysage ne ressemble plus à celui d'en bas.

C'est quand même étrange de tenir ça entre ses mains... Je pense qu'à force, on s'y fait mais pisser comme ça c'est... Etrange, je crois que je vais garder ce mot.

Ah tiens ! La blonde s'appelle Doc' ! Et bien... Je préfère la Blonde, du coup elle restera la blonde. Tant pis pour elle, fallait me dire son petit dénominatif plus tôt ! Mais écoutons ses conseils, elle sait bien mieux que moi, j'en suis certaine. Certain. J'en suis certain. Une fois que c'est fait, je vois qu'elles sont montées sans moi. Et elles. Ils montent rapidement. Bien plus vite que prévue. Moi, je ne crois pas avoir déjà monté en haut d'un arbre. J'ai beau essayer de sentir le vent sur mon visage et de tenter de me rappeler... Impossible. Lip ne monte jamais en haut d'un arbre. Jamais. Parce que je pense avoir le vertige. Rie qu'en regardant ce truc d'en bas, je ne le sens pas. Non, je ne le sentirais jamais.

Il faut voir la cime se détacher du ciel et tanguer. Tanguer. Et moi, je ne peux pas monter. je ne veux pas tanguer. Ni tomber d'ailleurs. Il faut voir la mousse sur le tronc qui glisse, qui t'empêche de t'accrocher. Et les maisons d'en haut, je ne suis pas faite pour y habiter, ni pour y séjourner. Non, décidément, grimper m'est impossible.

Je les regarde grimper et je ne peux me retenir de leur crier :

"Je... Je vais pas pouvoir monter. Je crois que j'ai le vertige..."

Spoiler:

Si c’était difficile de pisser accroupis sans se faire dessus ? Certainement ! Tu avais eu beaucoup trop de mal pour quelque chose d’aussi stupide que normalement tu fais debout. Cette façon de faire était totalement imprévisible mais tu t’étais quand même bien débrouiller pour un novice. Lorsque tu avais remonté ton pantalon, tu en as profité aussi pour faire un nœud plus serrée à la taille car après tout, tu avais perdu en grandeur et tes hanches étaient plus étroites que tes fesses d’homme. Pas très pratique ça, tout comme les petits seins qui pointes quand il fait un peu froid…

Enfin bref, tu n’ajoutas qu’un petit rire sarcastique lorsque Babouche évoqua la difficulté de la chose.
La montée est difficile, certes, mais se fais sans trop de complications. L’échelle basique ne s’est pas effondré et ce même après le passage de Babouche. Le spectacle une fois en haut était de toute beauté, à croire que les hauteurs ne sont pas un souci dans ton cas !

Car si elle et toi étiez déjà rendu en haut, la troisième femelle –car, elles restent à tes yeux des femmes quand même tout comme toi tu restes un mâle- quant à Lip, elle était restée clouée au sol. Tu aurais bien ris de sa gueule et pourtant tu gardas le silence, pourquoi chercher encore plus les problèmes ?

- Comment t’es arrivée ici ?

Tant qu’à être deux en hauteur, tu décides de poser cette question fatale à Babouche. Après tout, qui te dit que tu peux lui faire confiance ? Un accident arrive si vite d’ailleurs…

- J’me suis réveillé sur la plage, comme dans un mauvais film, la tête vide.

Et pour attisé un peu de cette confiance tu lui raconte ta propre expérience.

Bon, ben je vois bien que tout le monde s'en bat les steaks de mon vertige. Et que même s'ils semblent bien s'amuser, moi j'ai froid, soif, faim et je veux pas monter. Non, je ne monterais pas. Je l'ai décidé et rien ne me fera changer d'avis. J'ai envie de leur crier de continuer de discuter mais en réfléchissant à leur réaction, je me dis que c'est sans doute inutile.

Je me bouge. Je ne reste pas plantée au pied de l'arbre et j'entreprends ainsi de visiter la nouvelle nature qui m'entoure. Celle-ci n'est pas super sympa mais je pense qu'elle devrait faire l'affaire. les arbres sont grands, le sol reste dégagé et on entends le vrombissement des insectes qui s'activent. J'ai faim. Soudain, j'aperçois un buisson qui porte avec ses grandes feuilles vertes, de jolies baies violettes. Violettes foncées, éloignées du mauve. Bien que peu appétissantes, j'ai envie de les toucher, de les malaxer pour pouvoir ensuite les avaler. Attrapant une grosse feuille d'un arbre, je forme une sorte de paner fabriqué en trois secondes top chrono et je cueille les baies une à une. Je n'ai pas envie de réflechir directement au fait qu'elles soient comestibles ou non.

Lorsque que mon panier se retrouve plein, je retourne au pied de l'arbre et je m'assois, en attendant que ceux d'en-haut finissent de parler. Je contemple les baies et j'hésite. Manger ou ne pas manger ?

Spoiler:

Tu tentes une approche qui ne semble pas très bien fonctionner, si bien que tu pousses un soupir et t’éloigne légèrement, gardant un œil sur Lip, qui visiblement ne veux pas monter vous rejoindre.
De ton poids maintenant beaucoup plus léger, tu oses, tu avances sur les planches qui te semblent moins certaines et en fait craquer d’autre. Ce genre de chose ne t’inspire aucune peur, ni crainte, tu y va comme un chat, un acrobate. Ces amas de cabanes suspendu ne sont pas très géniale et pourtant elles sont encore dans là !

- Tout va bien en bas, Lip ?

Élever ta voix de fille te donne encore de mauvais frissons, tu ne réussiras pas à t’habituer à cette situation hors du communs. Lip semble occupée à chercher de la nourriture dans les buissons, et si elle s’empoisonnait ?! Mais tu n’y connais rien en plante et compagnie, alors tu ne peux pas savoir… tu ne saurais pas juger si elles sont dangereuses.

- T’es sur que tu peux bouffer ça ?

Décidément, c’est bien agaçant qu’elle ne veut pas monter, parler fort comme ça pour se faire entendre n’était pas vraiment agréable… Tu regardes Babouche quelques secondes comme si elle pouvait avoir une réponse, comme si elle pouvait connaitre ça.

C'est vraiment beau le violet en réalité. C'est une couleur assez étrange qui possède en elle une multitude de tons différents. Du bleu, du rouge, du noir, du vert et plein d'autres encore. Toutes différentes mais réunies. Dans ces baies violettes, je vois la faim, je vois le ciel et je vois le bien-être. Légèrement translucides, je peux reconnaître les pépins à l'intérieur. Ils sont dorés, comme fait d'or pour que je les attrape.

Et soudain, je n'y tiens plus. J'entends la blonde qui me questionne. Peu m'importe. J'ai faim. Je veux bien partager mais je ne peux monter. Je les laisserai ramasser les morceaux de moi, éparpillés sur le sol, mort à cause de ces baies empoisonnées. Éclaté. Déchiré. Ou bien je les laisserai manger, profiter enfin d'une once de nourriture et savourer. Il faut bien tester et je me propose en sujet d'expérience.

Une. Puis deux. Puis trois. Le goût est assez sucré... Non, plutôt amer et acide quoique sucré. La deuxième est plus âcre. Le goût frotte sur ma langue. Elles me donnent soif mais satisfont ma faim. C'est agréable de reprendre conscience de ce que c'est, manger. Et autour de moi, les couleurs me paraissent plus vives. Les sons plus forts et le goût explose dans ma bouche. Mille et une saveurs se disputent mes intestins. Il faut que celui-ci craque, craque de plaisir. Mes yeux s'illuminent et je me sens léger. Aussi léger qu'une plume. Je ne suis plus une fille. Je ne suis plus un garçon. Je suis une plume. Une plume sauvage qui vole et tourne sur elle-même. Je virevolte.

Je prends possession de la nature qui m'entoure. Je rugis tel le lion. Je grogne tel le loup. Je suis la nature qui m'entoure. Je suis...